Informations recueillies dans des ouvrages de François de Vaux
de Foletier.
-
En Hongrie, à la fin du XVème siècle,
des Tsiganes jouent du luth, un peu plus tard de la cithare et du cymbalum,
avant d'intégrer dans leurs formations
violon et contrebasse. Au XVIIème siècle,
la harpe passe aussi pour une spécialité tsigane.
- A la même époque, un Tsigane est virtuose de cornemuse en Pologne.
-
En Moldavie et en Valachie, les Tsiganes esclaves utilisent le tambourin, la « cobza »– une sorte de
mandoline –, et une flûte de pan appelée « naïu ».
-
En 1545, un « fifre du pays d'Egypte »
est enrôlé au ban du bailliage de Sens, dans l'Yonne.
-
En 1670, au Pays Basque, est remarqué le
talent de François de Benetz, « violon bohème ».
-
Au XVIIIème, la présence de Gypsies jouant de la cornemuse dans les musiques
régimentaires d'Ecosse, celle de Tsiganes jouant de la trompette dans les
régiments de cavalerie des Pays-Bas du Nord, ou encore des Bohémiens fifres ou
tambours dans les régiments français.
- En 1795, à
Reutlingen en Allemagne, le recrutement, dans un régiment, d’un orchestre
tsigane.
- Le Choeur des
Tsiganes Russes est créé en 1839 à
Moscou.
Les Tsiganes sont souvent
embauchés à l’occasion de processions et fêtes populaires, dans les auberges ou
dans les Cours.
- A
Corfou, au début du XIVème siècle, il
existe le « Fief des Acingani » ou « Baronnie des Tsiganes ». Chaque année, le 1er mai, les
Tsiganes se forment en cortège, au son des tambours et des fifres, dressent un
mai fleuri devant la demeure seigneuriale, et chantent une chanson en l’honneur
du Baron, en échange de rafraîchissements.
- Début XVIème, des représentations de danses
bohémiennes figurent sur des tapisseries de Tournai.
- Au Portugal, en 1521, des danseuses et des
chanteuses tsiganes sont intégrées à la pièce « Farça das Ciganas »
de Gil Vicente.
- En Ecosse, en 1530, un groupe égyptien danse
devant le roi Jacques V.
- En 1549, à Yverdon,
près de Neuchâtel, des Sarrazins
dansent une mauresque.
- En Biscaye, en 1559, la ville de Valmaseda rémunère des Gitans pour leurs danses ; en
1571 puis en 1598, elle les sollicite à nouveau à l’occasion des fêtes
célébrant le jour de la Saint-Jean. En 1559, la ville de Lekeitio
rétribue une troupe tsigane pour ses parades et ses danses.
- En 1607, à
Fontainebleau, des Egyptiens dansent au Château.
- Sous Henri IV, à Nevers, des
Egyptiennes aux longs cheveux noirs dansent et chantent à l’occasion d’un grand
concours de danses populaires.
- Les Cours d'Henri IV (1589 - 1610) et de Louis XIV
(1643 - 1715) accueillent la danseuse « La belle Egyptienne ».
- En 1651, une troupe de danseurs est
accueillie au Château de Condé à Saint-Maur.
- En 1671, la Marquise de Sévigné reçoit une
troupe d'artistes.
- Fin XVIIème,
à Valence, des danses bohémiennes constituent l’une
des attractions offertes aux voyageurs qui descendent le Rhône. A la même
époque en Languedoc, les Bohémiens dansent la nuit dans plusieurs maisons de Genolhac.
- En 1704, une troupe tsigane ouvre son école
de danse à Versailles.
- Dans la région d’Auxerre, un cabaretier
prête des granges à des troupes de Bohémiens ; les filles du Pays viennent
y apprendre à danser…, relève François de Vaux de Foletier, sans toutefois préciser la date.
Dans ses divers
ouvrages, François de Vaux de Foletier fournit de
nombreux autres exemples. « Les
Tsiganes dansaient dans les villes et les villages, dans les rues et sur les
places publiques. (…) Les Bohémiennes parcouraient les routes françaises, avec
le tambour de basque ou tambourin », décrit-il.